Après les activités d’entretien de la voirie qui ont sensiblement amélioré l’accès dans certains quartiers de la ville et désenclavé d’autres quartiers périphériques comme (Filigbé, Deres salam), le projet se tourne vers sa deuxième composante à savoir le curage du lit des trois principaux cours d’eau qui traversent la cité.
Depuis près de deux semaines, ils sont plus de 300 jeunes qui se mobilisent chaque jours pour les opérations de curages de ces rivières : TOKHOU, WAWA et FISSA.
Cette mobilisation massive des jeunes explique leur engagement à curer systématiquement le lit des rivières avant les grandes pluies, afin de limiter les inondations devenues récurrentes les 3 dernières années dans la ville. Chaque année elles créent de sérieux problèmes de santé à la population de Kindia : choléra, diarrhée, fièvre typhoïde et autres maladies hydriques, sans compter des dégâts matériels énormes engendrés par ce phénomène.
Equipés en matériels de travail par le projet urgence alimentaire : Brouettes, machettes, gants, pelles et autres, les jeunes sont organisés en brigades de travail et travaillent sous l’œil vigilant des cadres des services techniques de la commune et les conseillers communaux référents, mis à la disposition du projet par le conseil communal de Kindia. Le travail se fait par le système « Cash for Work » grâce au financement de l’Union Européenne dans le cadre de l’assainissement des villes et l’aménagement des bas fonds. Le projet consiste à appuyer les couches les plus vulnérables afin de les aider à supporter le coût du marché pendant les périodes difficiles de l’année.
A Kindia, les dynamiques locales en terme d’entretien de la voirie et de curage des rivières sont encouragées par ce projet. Ainsi, de TOKHOU à WAWA en passant par FISSA, ce sont 22 quartiers riverains qui sont concernés par ces activités de curages. Les chantiers de curages des rivières ont lieu 5 sur les 7 jours de la semaine.
Dans les quartiers riverains souvent victimes d’inondations, la joie est éclatante : ce sont des prières par ci, des bénédictions par là, voire même des contributions financières pour encourager les équipes de travail sur le terrain. Dans les mosquées et autres lieux de regroupement, les informations et sensibilisations sont à la une des débats. En tout cas à en croire à certains riverains c’est la première fois de voir tel mouvement d’ensemble au long des rivières de Kindia.
Tout cela est rendu possible grâce à la facilitation et la coordination de la CAJEG de Kindia à travers laquelle les jeunes sont déterminés à aller plus loin avec ce projet dans l’assainissement de la ville de Kindia. Avec ou sans prise en charge, ces jeunes utilisent les matériels mis à leur disposition par le projet pour assurer l’assainissement desdits quartiers.
Par endroit, on peut même pratiquer la pêche continentale le long des rivières
