L’équipe de Coopération Atlantique Guinée 44 basée à Kindia et à Dubréka a rejoint celle de Kolaboui le Lundi 28 Novembre 2011 dans l’objectif d’effectuer une visite de terrain, cela pour permettre à tous les cadres d’être au même niveau d’information sur l’état d’avancement du projet Sécurité Alimentaire Basse Guinée (SABG).
« Le projet Sécurité Alimentaire Basse Guinée (SABG) est un projet financé par l’Union Européenne et l’Agence Française de Développement ayant pour objectif l’amélioration durable de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des exploitations familiales vulnérables en permettant aux agricultrices et agriculteurs de Basse Guinée de se nourrir sainement toute l’année principalement avec leur propre production en sortant des circuits de précarisation grâce à une bonne gestion de l’exploitation familiale et à l’appui des organisations de producteurs.
Sur le plan mondial, l’objectif global recherché par la Commission Européenne est de réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde entre 1990 et 2015. Or, la situation ne s’est pas améliorée, au contraire en 2009 plus d’un milliard d’êtres humains ont souffert de la faim. Cette situation s’est aggravée avec les crises alimentaires mondiales de 2008 qui ont conduit l’Union Européenne à s’engager fortement à travers de multiples financements en faveur de la sécurité alimentaire.
Le projet s’articule autour de 2 composantes qui sont d’une part l’exploitation familiale et d’autre part l’organisation des producteurs dans les 8 Préfectures de la Basse Guinée (Boké, Boffa, Fria, Dubréka, Coyah, Forécariah, Kindia et Télimélé) avec pour partenaires : CA-Guinée 44, FOPBG, ADAM, APEK Agriculture, RGTA-DI, Univers Sel ».
La visite avait pour objectif de s’enquérir des réalités et des actions menées par le projet à ce jour qui sont entre autre l’aménagement des bas-fonds et la traction animale.
La première visite s’est déroulée dans les champs de Kamptes, un village dans la Sous-préfecture de Kolaboui à quelques kilomètres de Kamsar, aménagés par ADAM dans le cadre dudit projet.
Les installations des tuyaux et des digues dans les mangroves par les techniciens de l’ADAM ont fait en sorte de permettre aux paysans formés de choisir la qualité et quantité d’eau à garder dans les champs, Les travaux ont été réalisés par les producteurs avec l’appui des techniciens. Les parcelles ont été équipées de tuyaux PVC pour permettre d’améliorer la gestion de la lame d’eau dans la parcelle. Les résultats sont encourageants puisque, depuis les aménagements, la production rizicole a presque doublé.
Témoignage de quelques paysans :
Nous sommes vraiment contents du projet, actuellement grâce aux formations que nous avons reçues, nous nous sommes organisés en groupement, puis en union. Avant cet appui, certains de nos champs étaient abandonnés à cause des mauvaises saisons et du débordement des eaux, la seule difficulté que nous avons aujourd’hui est la divagation des bœufs qui viennent souvent dans nos champs.
Cette vue verte que vous voyez est le travail d’une union, nous nous sommes mis en groupement puis en union pour réaliser ce travail. Cette année, nous avons eu de bon résultat, nos champs ont vraiment bien réussi, nous avons de bons espoirs que l’année prochaine sera encore mieux.
Ensuite l’équipe a pris la direction le Port de Kanfarandé, le constat est tout autre, les champs aménagés par les paysans avec l’appui d’ADAM ont été un échec, les aménagements n’ont pas réussi, les tuyaux sont déplacés et les digues sont complètement détruit par les grandes vagues.
Cet échec est dû à la mauvaise compréhension du mécanisme d’installation par les paysans, dès l’arrivée des grandes vagues les digues ont immédiatement cédées.
L’équipe a aussi visité les bas-fonds de Katounou, le constat est très encourageant les paysans sont très contents.
A Wamounou, l’équipe a visité le centre de formation des bouviers et des bœufs à destination de la traction animale. Cette technique permet la mécanisation de certaines activités de production. Elle a l’avantage d’améliorer le travail du sol et ne nécessite pas d’intrants importés, contrairement aux motoculteurs nécessitant du carburant. Cette activité est menée par le RDTA-DI qui a mis en place des centres de dressage.
Grâce à ces visites, le personnel a pu mieux appréhender les activités de Coopération Atlantique en matière de développement rural et de sécurité alimentaire en Basse Guinée et rencontrer les partenaires du projet. Cela a permis à toute l’équipe d’avoir une vision plus globale de la stratégie d’intervention et de la méthodologie employée.