Projet CBE : premiers pas de la phase transitoire 2012

Parmi les nombreuses activités menées ces derniers mois, mentionnons tout d’abord le tournage d’un documentaire par l’agence CAPA Presse en vue d’une diffusion en novembre sur Canal +.

Plusieurs séquences ont été filmées :
– des cuissons de repas comparatives CBE/foyer traditionnel « 3 pierres » ;
– des opérations de coupe et de ramassage de bois par les habitants du village de Kinyaya ;
– une séance de sensibilisation sur l’intérêt de l’utilisation des CBE durant un « jeu public » (sorte de Question pour un Champion en plein air) animé par une journaliste de la radio rurale, également ambassadrice du projet ;
– un atelier démonstratif de cuisson écologique au CBE mis en œuvre à Koba Pastoria par les animatrices de l’APEK-Agriculture.

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Par ailleurs, pour faire face à l’usure prématurée de certains cuiseurs diffusés durant la phase pilote, il a été décidé de modifier quelque peu la conception du CBE pour la suite du programme, principalement en rendant le tuyau coudé et le couvercle plus épais, et en fabriquant la grille non plus en tôle perforée mais en fer à béton. Or, qui dit feuilles de tôles plus épaisses dit intervention des soudeurs en complément des forgerons. C’est dans cette optique que la Fédération Préfectorale des Artisans de Kindia (FPAKI) a organisé une réunion de concertation entre des soudeurs et les forgerons formés par le projet à la production de CBE, afin d’envisager les conditions d’un travail en commun. Malheureusement, ces négociations se sont soldées par un refus des forgerons de travailler avec les soudeurs. C’est pourquoi le projet s’est tourné vers le Centre de Perfectionnement des Artisans Ruraux (CEPAR) qui regroupe en son sein des forgerons et des soudeurs.

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Après avoir fabriqué des pièces de rechange durant la phase pilote, le CEPAR est actuellement en cours de production de prototypes de CBE grand format et spécifiquement adaptés à l’étuvage du riz et à l‘extraction de l’huile de palme. Les avantages de travailler avec cette structure sont multiples : d’une part, le directeur se charge spontanément de la recherche et du développement ; d’autre part -contrairement à la pratique durant la phase pilote- toute la production est centralisée au CEPAR qui prend en charge directement l’approvisionnement en matières premières.

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La dynamique se poursuit donc à présent avec la formalisation du contrat de production des 500 prochains CBE.

Au niveau de l’APEK-Agriculture, les animatrices poursuivent la récupération et la saisie des fiches de vente dans le fichier central, en parallèle du recouvrement des recettes de ventes non perçues dans certaines zones.

Quant à la partie labellisation carbone du projet, la balle est à présent du côté de Gold Standard puisque la facture des frais de validation vient d’être payée et tous les documents déposés. La suite des opérations va consister principalement à préparer le suivi des indicateurs (monitoring du nombre de cuiseurs vendus par zone urbaine/rurale et des économies de bois moyennes générées par l’utilisation du CBE par exemple), ainsi qu’à effectuer une étude de durée de vie des CBE, tout en répondant aux questions de clarification que la Fondation ne devrait pas manquer de poser sur le dossier soumis.

Mais le principal défi en perspective réside sans doute dans le grand chantier de prospection qui attend le projet pour son extension à toute la région de la Basse-Guinée et qui devra tenter de répondre à ces nombreuses questions : Où produire ? Quel mode de vente et de distribution ? Quel prix de vente ? Quel organigramme ? Et bien d’autres encore…

Une seule chose est sûre : les commandes sont là et les CBE très appréciés, ne reste plus qu’à trouver le moyen pour que la demande puisse être satisfaite de manière pérenne !