Six mois après la signalisation du premier cas de choléra à Forécariah en février 2012, les autorités sanitaires ont annoncé plus de 5 000 cas de malades hospitalisés parmi lesquels 104 décès. Ces dernières semaines, l’épidémie a connu un pic, alimenté par la saison des pluies.
Les zones les plus touchées sont les régions de la Basse Guinée, particulièrement Forécariah, Boffa, Dubreka, Coyah et surtout la capitale Conakry.
En ce qui concerne Kindia, 87 cas ont été constatés sur l’ensemble de la Préfecture (Commune Urbaine et Communes Rurales) dont 4 décès.
Les acteurs locaux se sont donc mobilisés pour faire face à cette épidémie. Régulièrement, une cellule de crise destinée à coordonner les actions pour une meilleure efficacité est organisée entre tous les acteurs (Services de Santé, Mairie, Agence Communale de l’Eau et de l’Assainissement, Coopération Atlantique – Guinée 44, Organisation Panafricaine de Lutte pour la Santé, ONG locales et internationales, institutions internationales…)
Coopération Atlantique Guinée 44 a mis à la disposition de l’Agence Communale de l’Eau et de l’Assainissement 5 000 flacons de Sur’Eau (Solution de traitement de l’eau à base de chlore) pour que les ménages des quartiers sensibles effectuent le traitement de l’eau et la désinfection des aliments à domicile. Ces flacons ont été distribués par les bénévoles de la Croix Rouge Guinéenne.
L’ACEA, La Croix Rouge et la Fédération Mounafanyi ont assuré à l’échelle de la préfecture plusieurs campagnes de sensibilisation pour diffuser des messages de prévention (lavage des mains, traitement de l’eau et des aliments…). L’Organisation Panafricaine de Lutte pour la Santé a appuyé la Direction Régionale de la Santé pour la production de solutions chlorées.
Le choléra est une infection intestinale hautement contagieuse due à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Il se manifeste par de violentes diarrhées et une forte déshydratation. Une fois les personnes infectées, via l’eau et/ou la nourriture, la propagation de la maladie est amplifiée par des pratiques hygiéniques déficientes, un manque de latrines et un réseau d’assainissement des eaux usées inefficace. C’est pourquoi il est primordial d’améliorer les mesures d’hygiène et de sensibiliser les populations pour éradiquer la maladie.
Aujourd’hui, la crise semble se stabiliser du fait de la diminution des pluies et du respect des règles d’hygiène par les populations. Les acteurs restent mobiliser…