Dans le cadre d’une démarche d’appui et de renforcement des compétences locales, Sarah TOURÉ a rejoint l’équipe de Guinée 44 à Kindia, en Guinée, il y a un mois en tant que volontaire CEFODE en partenariat avec le MEAE sur le poste d’Assistante technique à la gestion administrative et financière des projets pour une durée de deux ans.
Découvrons la personnalité, le parcours et la mission de Sarah !
Qui es-tu Sarah TOURÉ ?
Je suis franco-ivoirienne, de mère française et de père ivoirien. Je suis arrivée en Côte d’Ivoire lorsque j’avais 3 ans et y ai passé les 30 premières années de ma vie. J’ai donc réalisé ma scolarité là-bas, puis mes études universitaires en droit. Mes deux enfants sont également nés en Côte d’Ivoire. Je n’avais jamais pensé quitter le pays jusqu’au coup d’état de 1999 qui nous a poussé à partir en France le temps des élections. Finalement, les élections n’ont pas eu lieu et cette année de transition s’est transformée en 18 ans.
Pourquoi un tel revirement professionnel vers la solidarité internationale ?
Après avoir commencé ma carrière professionnelle en Côte d’Ivoire dans une compagnie d’assurance au service contentieux puis au sein de deux sociétés d’intérim où j’ai occupé le poste de secrétaire et gravit les échelons jusqu’au poste de Directrice Administrative et Financière, j’ai poursuivi ma carrière en France.
Je me suis installée dans la Drôme où j’ai trouvé un emploi dans une entreprise familiale dans laquelle j’ai pu mettre en place beaucoup de procédures. J’ai commencé en tant que secrétaire, puis je suis devenue gérante puis Directrice Administrative et Financière.
Après 12 ans passés dans la même entreprise, j’ai eu besoin de passer à autre chose et mon envie de travailler dans la solidarité s’est construite petit à petit au fil des lectures, des voyages et des formations. En 2015, j’ai passé le concours de Bioforce et j’ai suivi la formation l’année qui a suivie. La solidarité s’est finalement imposée comme la voix/voie à suivre pour moi.
Si le chemin de la solidarité m’appelait doucement, je n’étais pas encore prête à partir – trop d’obligations professionnelles et personnelles. J’avais aussi le sentiment de ne pas avoir encore tous les outils en poche et d’avoir encore des choses à apprendre.
Un retour aux sources, en Afrique ! Mais pourquoi avoir choisi Guinée 44 ?
Au cours de ma formation à Bioforce, nous avons étudié les différentes situations auxquelles sont confrontés les ONG à l’international. Je me suis rapidement rendu compte que je n’étais pas faite pour l’humanitaire, mais que je préfèrais travailler sur des questions de développement, plutôt que dans l’urgence. J’ai envie d’aller au bout des choses, de les fruits de mon travail.
L’annonce de Guinée 44 pour ce poste en Guinée cochait alors toutes les cases. Retourner en Afrique, sur des projets de développement et sur des thématiques qui me plaisent : l’accès à l’eau potable, la gestion des déchets, la lutte contre la déforestation, etc.
Quelle sera ta mission sur place ? Et quelles sont tes attentes ?
Je n’ai pas d’attentes particulières, ce qui est plutôt positif. Je suis partie dans l’idée de me mettre à la disposition des gens qui ont besoin de moi ici. Je sors de ma zone de confort, car c’est un milieu que je ne connais pas mais je m’y sens bien. Ma seule attente pourrait être d’espérer que le travail que je vais fournir pendant ces deux années permettra à toutes les personnes avec qui je vais travailler de monter en compétences car c’est avant tout le but de ma présence ici. J’espère qu’au moment où je partirai, elles auront appris beaucoup de choses que j’aurai pu leur transmettre, et je ne doute pas que je recevrais beaucoup en échange.
Quel a été l’accueil de l’équipe à Kindia et comment te sens-tu après ton 1er mois passé sur place ?
L’équipe m’a très bien accueillie ! A mon arrivée, nous avons fait un repas avec toute l’équipe, je connais maintenant tout le monde et j’appris petit à petit à travailler avec chacun. Comme je suis là pour deux ans, je ne me mets pas la pression, je découvre la vie ici au fur et à mesure au gré des rencontres et des opportunités de balades. Comme je connais déjà bien l’Afrique, je ne suis pas dépaysée, je retrouve les décors, le climat et les odeurs auxquels je suis habituée.
Je me sens bien, je suis dans mon élément, je me sens chez moi ici.