Le Conseil communal de Kindia accueille le Projet urgence alimentaire

La pauvreté plus en plus significative de la population Guinéenne, force l’attention des acteurs au développement à initier des projets concourant à sortir le pays de sa misère.

Cette situation de pauvreté extrême se caractérise par une surpopulation dans les grandes villes (plus de 32,6% selon PNUD) et plus de la moitié vivant au dessous du seuil de pauvreté ;la mauvaise gestion ou manque total de politique d’assainissement, la non maîtrise de l’inflation, l’insécurité alimentaire (plus de 22 000 enfants se trouveraient dans un état de malnutrition aiguë). Des réels problèmes environnementaux (décharges sauvages, incinérations non contrôlées, rejet des déchets à la mer…) et de santé (Choléra, fièvre typhoïde) sont observés çà et là.
Ces facteurs contribuent à une détérioration encore plus prononcée du pouvoir d’achat, du niveau de vie des populations. La Banque mondiale estime que 17% de la population urbaine est “très pauvre” et selon le PAM, 6% de la population rurale est en insécurité alimentaire. La Guinée se classe 160ème sur 177, selon le rapport IDH de 2007, le PIB par habitant en République de Guinée était estimé à 311 dollars US en 2006.

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L’ ONG CA-Guinée 44 en consortium avec trois autres ONG internationales à savoir :
Action contre la faim (ACF – Espagne), le Bureau d’entraide et de développement (BED), Trias Guinée a souscrit à un financement de l’Union Européenne afin d’aider les populations dont les revenus sont régulièrement touchés par l’augmentation du prix des denrées de première nécessité à supporter le coût du marché pendant les périodes difficiles de l’année.

Pour CA – Guinee44, le Projet consiste à faire travailler ces couches vulnérables dans quatre (4) activités à savoir : Les chantiers de curage des caniveaux, de plantation d’arbre, de curage des rivières, et de la voirie urbaine dans les 31 quartiers de la commune urbaine de Kindia. II doit permettre aux couches vulnérables victimes de l’augmentation du prix des denrées de première nécessités de se procurer des revenus substantiels leur permettant de supporter le coût du marché pendant les périodes difficiles de l’année à travers les activités de « cash for work »( travail contre argent).

A Kindia, l’heure est à la présentation et à l’explication de ce projet aux différents partenaires dans les 31 quartiers de la Commune urbaine. Des équipes mixtes sont mises en place à cet effet, composées d’élus et cadres communaux, de représentants de la jeunesse et de la radio rurale afin de procéder à une large sensibilisation des acteurs au tour du projet. La mise en place à l’échelle de chaque quartier d’un dispositif qui renforce les responsables locaux dans la réalisation des activités du Projet. Ce dispositif comprend, le représentant du bureau de chaque quartier, celui des animateurs de jeunesse et un jeune issu du milieu associatif mis à la disposition du quartier par la CAJEG comme référent du Projet. Le rôle de chaque dispositif va de la sensibilisation, de l’identification et le recrutement des brigades (travailleurs), à leur encadrement et le suivi correct des chantiers.

Pour le citoyen simple de Kindia, ce projet présente trois (3) avantages :

– Soulager les revenus des couches vulnérables par rapport au coût des du marché à travers des activités de cash for work;

– Permettre à ces couches concernées d’être plus impliquées dans les activités citoyennes d’assainissement de la ville, le renforcement des dynamiques locales dans le domaine de curages des caniveaux et d’assainissement de la ville ;

– Faciliter et renforcer les rapports de collaboration entre élus et la jeunesse, mais aussi la complémentarité entre le service socioculturel, la CAJEG et la Direction Préfectorale de la jeunesse dans l’animation du territoire communal.

L’engagement et la motivation des élus, l’enthousiasme des acteurs et des quartiers visités constituent les raisons du succès de ce projet à Kindia.