« Et le séjour ? »… Par cette formule, les Guinéens me demandent souvent comment se déroule mon passage en Guinée. C’est dans le cadre d’un stage de fin d’études que j’ai passé plus de deux mois, en partie à Kindia, et en partie à Samaya. Durant la période que l’on appelle le printemps en France, c’est la saison sèche qui se termine en Guinée et la saison des pluies qui débute. J’ai donc assisté à la période des mangues qui poussent en abondance et à la période des averses brutales et imprévisibles.
De ce séjour, je me rappellerais surtout la facilité des rencontres. Dans la rue, au travail, à la maison, les nombreuses formules de salutations révèlent le plaisir qu’ont les Guinéens à discuter, à échanger, notamment avec les étrangers. Dans les villages, les habitants m’ont interpellé avec les formules d’usage en langue soussou : Tana mouri ? tu as bien dormi ? Tana mouna ? Ça va là-bas ? I sega fe minde ? D’où viens-tu ? etc…
Les trajets en moto à travers la brousse, les ballades en pirogue à Samaya, les soirées endiablées sur la piste de danse du Cristina, les parties de football avec les voisins ou encore l’atayah du soir (thé à la menthe) resteront de très beaux souvenirs de mon voyage.
Moins éclatant, il y aura aussi mon séjour dans une clinique de Kindia, sous perfusion de quinine. Mais cette petite baisse de forme n’aura fait qu’augmenter mon souhait de profiter de la fin de mon voyage et de toutes les personnes que j’y ai rencontrées.
Thomas Kammerer