Inondations à Kindia : une cellule de crise en place

Dans cette nuit du 20 au 21 aout la pluie est tombée durant 12h sans interruption. La station météo de Tafory a enregistré 115 mm d’eau tombée durant cette nuit avec un pic entre 22h et 23h, heure pendant laquelle il est tombée 51 mm d’eau c’est quasiment l’équivalent des précipitations cumulées sur un mois en Loire Atlantique au printemps.

La violence exceptionnelle de ces précipitations a entrainé des crues des rivières de Kindia et contraint de nombreux habitants logeant à proximité a évacué leur habitation.
Les dégâts causés sont nombreux. La Commune de Kindia a chargé l’Agence de l’Eau et de l’Assainissement de coordonner une cellule de crise qui a tout d’abord établi l’état des lieux suivants:
– 4 personnes dont 3 enfants sont décédés par noyade
– 1 363 ménages sinistrés
– plusieurs animaux (boeufs, volailles, petits ruminants) sont également morts emportés par les eaux
– 4 ponts sont endommagés
– à Killissi la rupture d’une digue a endommagé près d’une centaine d’hectares d’exploitations agricoles (rizicoles et maraichères)
– 335 puits affectés
– 127 latrines partiellement ou totalement endommagées
– 3 écoles sinistrées

La cellule de crise a mis en place un plan de prévention pour limiter les risques épidémiques des maladies hydriques. Ainsi ils ont organisé une campagne de sensibilisation des ménages et de distribution de kit préventif constitué de savon et de solution de chloration de l’eau.

L’association et les communes françaises partenaires de la Commune de Kindia ont répondu à l’appel urgent en débloquant des fonds pour l’achat de produits de traitement des points d’eau et habitations affectées, ainsi que des kits préventifs.
Les radios locales ont diffusé les messages de prévention édicté par l’ACEA.

Malgré les travaux préventifs aux inondations qui ont été fait sur les quartiers à la confluence des Trois Rivières, la cellule de crise n’a pu que constater que les facteurs exogènes: les dépotoirs d’ordures dans les rivières, le sous dimensionnement de certains ouvrages de franchissement (ponts), l’habitat spontané… sont en partie responsables de cette situation.