Mission de suivi des services économiques

Dans notre newsletter du mois de juin, nous avons évoqué l’appui apporté par Guinée 44 à quatre Unions pour déployer des services à destination des paysans membres de ces Unions.

La mise en oeuvre de quatre services

  • Un service de transport par mototricycle pour l’Union de Bas Molota
  • Un service de location de cageots pour le transport des légumes pour l’Union de Damakania
  • Des services d’approvisionnement en intrants pour l’Union des Maraîchers de Kindia et pour l’Union des Vivriers de Kindia.

Les objectifs multiples

Il s’agissait tout d’abord pour les Unions de fournir des services répondant aux besoins prioritaires de leurs membres et valorisent le rôle des Unions en démontrant l’intérêt d’y adhérer. Par ailleurs, au travers l’appui apporté par Guinée 44, cette opération pilote doit permettre aux Unions de devenir autonomes et d’acquérir les compétences nécessaires pour piloter de tels services. Enfin, le modèle économique défini avec les responsables doit permettre aux Unions non seulement de pérenniser ces activités, mais également de dégager des fonds propres pour développer d’autres services sans être tributaire d’un hypothétique futur projet prévoyant cette ligne de financement.

Vu les enjeux autour de cette opération pilote, il était prévu que suite à la mission d’appui au démarrage de mars 2019, une mission de suivi sera effectuée après 3 mois de fonctionnement de ces services afin d’ajuster les modalités d’organisation et de fonctionnement.

Cette mission effectuée fin septembre a permis de faire les constats suivants :

  • Les services identifiés avec les responsables des Unions répondent réellement aux attentes de leurs membres
  • Les comités de gestion institués sont motivés et ont la volonté de réussir dans la durée conformément au modèle économique (dispositif pérenne avec une organisation qui apporte un service de qualité et à un prix compétitif)
  • Les responsables sont conscients que ce type de service constitue une opportunité pour les Unions pour leur permettre de devenir autonomes sous réserve d’une gestion très rigoureuse
  • Après trois mois de fonctionnement des ajustements étaient nécessaires tant au niveau des règles et modalités de fonctionnement qu’au niveau des outils de pilotage et de leur utilisation pratique
  • La réussite de ces quatre dispositifs mis en place dans le cadre du projet DAKMA nécessite encore un accompagnement pendant quelques mois pour une totale maîtrise du pilotage de tels services par les membres des comités de gestion.

Face aux attentes et besoins des paysans et vu les résultats de cette expérience pilote, une réflexion est engagée avec la FOPMA ( Fédération des Organisations Paysannes Maraîchères) pour envisager accompagner d’autres Unions à mettre en œuvre de tels services.

Pierre Demerlé, Président de Guinée 44 et membre de la Commission Agricole