Impacts du COVID sur les activités agricoles

Quels impacts du COVID pour les activités agricoles menées en Guinée ?

Les enquêtes aléatoires menées auprès des producteurs maraîchers membres des unions et groupements ont montré quelques impacts concrets du COVID 19  :

  • L’arrêt de tous les marchés hebdomadaires 
  • Les problèmes de circulation entre Kindia-Conakry entrainant la pourriture des produits maraichers
  • Les vendeuses de fruits et légumes, payent les frais du COVID 19, les produits restant invendus.
  • Les productrices vendent à vil prix les produits maraichers aux commerçantes banas-banas (petits détaillants) car elles prennent peur par la cessation du commerce à 16h et le port de masque 
  • Avec la saison des pluies, la campagne agricole s’annonce mal avec la hausse des intrants notamment l’engrais minéral
  • Le manque de réunions entre les membres des groupements/unions conduit au relâchement de certaines activités communes
  • On note une baisse du prix des produits maraichers (périssables) par la perturbation des marchés habituels 
  • Ainsi que l’augmentation du prix de transport 
  • Les problèmes de circulation sur la route de Conakry causés notamment par le nombre de barrages de contrôle cause du retard et joue sur la qualité des produits, etc.

L’engagement de Guinée 44

Dans le contexte de début d’épidémie de COVID-19 observé dans le pays, Guinée 44 est fortement mobilisée par deux objectifs :
– Protéger la santé et la sécurité de ceux qui travaillent pour elle au quotidien, ses partenaires et ses publics « bénéficiaires »
– Éviter de contribuer à la diffusion du virus du fait de ses activités dans la population générale.

C’est dans ce cadre que Guinée 44 a donc très tôt adopté les gestes barrières et les mesures de protection proposés par l’Etat et par les organisations internationales. A cet effet, des enquêtes ont été réalisées aux près des producteurs pour mieux connaitre les effets et les impacts du covid-19 sur les producteurs de la zone d’intervention.

Des pistes de solution

  • La FOPMA/BG à travers certaines unions de la place, tente de tenir des émissions radiophoniques à la radio rurale afin d’attirer l’attention du pouvoir public sur leur sort 
  • Faire la récolte entre la maturité M1 et M2 pour éviter la pourriture des fruits pendant la période de transport et de vente
  • Demander aux partenaires d’appui l’obtention des kits sanitaires 
  • Demander à l’État de subventionner des intrants pour atténuer la circonstance afin de préparer la campagne 
  • Promouvoir la transformation et la conservation des produits pour réduire les pertes au moment des crises.

Mamadou DIABY, Responsable Projets Agricoles