Du 9 au 19 décembre dernier, la directrice et le président de Guinée 44 ont effectué une mission en Guinée. Cette première mission de Charline, en tant que directrice de l’association, lui a permis de faire connaissance avec l’équipe Guinée 44 de Kindia et inversement. Ce fût également l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement des différents projets et de rencontrer les partenaires opérationnels et financiers.
Les principaux enseignements de cette mission :
Les membres de l’équipe Guinée 44 à Kindia ont réaffirmé leur fierté d’appartenir à l’ONG Guinée 44, qui respecte ses engagements et qui a le souci de renforcer les capacités des salariés et des partenaires. Par ailleurs l’appui des commissions est fortement apprécié, c’est une spécificité de notre association qui permet de bénéficier de l’expertise des membres qui ont une expérience dans le domaine.
L’APEK agriculture, association guinéenne issue de notre coopération est une structure de conseil auprès des paysans et du monde rural ; elle est reconnue pour la qualité de ses activités au niveau de toute la Basse Guinée. L’APEK agriculture souhaite continuer à bénéficier de l’appui de Guinée 44 pour développer ses compétences notamment en matière de conseil technique et de gestion.
Pour la commune et l’Agence communale de l’eau et de l’assainissement (ACEA), le projet EduKindia est un projet super intéressant qui permet à la fois d’améliorer les installations sanitaires dans les écoles, de faire à partir de ces équipements une sensibilisation à l’hygiène et à la protection du cadre de vie et de développer des échanges entre des élèves des écoles de Kindia avec leurs homologues à Basse Goulaine, Bouaye, Orvault, Ste-Luce-sur-Loire et St-Jean-de-Boiseau. En ce qui concerne l’ACEA, structure mise en place il y a 10 ans dans le cadre du projet Facilité Eau avec Nantes Métropole, il a été convenu de faire un diagnostic de son fonctionnement en impliquant les différents partenaires de la commune (Nantes Métropole, ENABEL coopération belge et Guinée 44). Ce diagnostic devra permettre d’identifier des pistes d’amélioration qui permettraient à l’Agence d’assumer plus efficacement les missions qui lui ont été confiées par la commune en matière d’accès à l’eau et de gestion des déchets.
Le projet de Développement de la Filière maraîchère en Basse et Haute Guinée (DEFMA) se termine fin mars 2021. Les échanges avec les bénéficiaires et partenaires et notamment avec la Fédération des Maraîchers (FOPMA) ont permis de mesurer les acquis de ce projet, en matière d’aménagements hydro agricoles, de protection des périmètres maraîchers par des clôtures, de traction animale, de conseil technico-économique, de concertation entre les acteurs de la filière, de services rendus par les Unions à leurs membres, etc. Certes tous ces acquis sont encore fragiles et méritent d’être consolidés, aussi espérons trouver courant 2021 les financements pour pouvoir assurer le suivi des dispositifs mis en place dans le cadre du projet DEFMA.
Le projet de Consolidation d’une Filière de Foyers Améliorés (COFIFAM) vise à lutter contre la déforestation et à améliorer la qualité de vie des familles via la production et la commercialisation de cuiseurs à bois à haut rendement énergétique (économie de 60% de bois). L’équilibre financier de ce projet reposait en partie sur la vente de crédits carbone générés par ces cuiseurs. Le marché de ces crédits carbones n’ayant pas été au rendez-vous en 2020, un redimensionnement de l’ampleur de ce projet s’imposait malgré l’intérêt porté à ce projet. La fin de ce projet a donc dû être avancée à juin 2021. Des discussions sont en cours avec les partenaires et des bailleurs potentiels pour trouver des solutions afin de pouvoir poursuivre la diffusion de ces cuiseurs malgré un coût de production supérieur au prix de vente.
Au niveau des 2 Maisons familiales Rurales : les 2 premières promotions de stagiaires pour des formations par alternance de 6 mois vont démarrer courant janvier à Kolabouyie et courant février à Friguiabé. Ce type de formation combinant théorie en salle et pratique sur le terrain chez des maîtres de stage répond à une attente forte du milieu agricole et rural. C’est un moyen de valoriser le métier d’agriculteur et de donner des perspectives à des jeunes de vivre dignement de ce métier dans leurs villages.