DU GLOBAL
En 2018, pour la troisième année consécutive, et malgré l’objectif « Faim Zéro en 2030 » pris en 2015 par la communauté internationale dans le cadre des Objectifs de Développement Durable, le nombre de personnes souffrant de la faim augmente. 821 millions de personnes – soit une personne sur 9 dans le monde – ont faim et 580 millions souffrent de sous-alimentation chronique.
Paradoxe de cette situation, ce sont majoritairement les populations rurales et agricoles – celles dont la vocation est de nourrir les autres – qui souffrent de la faim. En cause : des problèmes structurels, l’absence de politiques ambitieuses et adaptées soutenant la vocation première de l’agriculture et des paysan/nes, et dorénavant les effets des changements climatiques et les capacités des agricultures à y faire face.
AU LOCAL
LE CONTEXTE AGRICOLE GUINÉEN
La Guinée est une « triste » illustration de cette situation : 65% de la population est rurale et agricole et 3% de la population dont les ¾ sont des agriculteurs/trices souffrent de la faim et 17.5% de malnutrition.
Avec des sols fertiles et des ressources en eau abondantes, le potentiel agricole de la Guinée est important. L’agriculture emploie 80% de la population, dont elle assure la principale source de revenus. Malgré ses atouts naturels, l’agriculture ne représente que 25 % du produit intérieur brut (PIB), un taux bien inférieur à d’autres pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. D’autre part, bien que fixé comme prioritaire, l’autosuffisance alimentaire n’est toujours pas assurée et la Guinée continue d’importer de nombreux produits agricoles, notamment du riz. En Guinée, plus de 300 000 personnes sou rent de la faim dont la majorité sont des paysans, ceux dont la vocation est de nourrir les autres.
Au-delà des enjeux économiques et alimentaires, l’agriculture guinéenne doit aussi répondre à des enjeux de développement des territoires et relever de nombreux défis : nourrir une population croissante et de plus en plus urbaine, respecter l’environnement, assurer une gestion durable des ressources naturelles, s’adapter aux conséquences du changement climatique, etc. L’agriculture familiale, défendue par les organisations paysannes, peut répondre à ces défis. Pour y parvenir, les autorités publiques et les organisations paysannes ont leur responsabilité propre.
AGIR ENSEMBLE POUR CHANGER
NOTRE PRIORITÉ : SOUTENIR L’AGRICULTURE FAMILIALE
Guinée 44 est engagée aux côtés des acteurs du monde agricole et rural pour accompagner le développement d’une agriculture familiale performante et durable. Nous sommes convaincus qu’une telle agriculture peut assurer l’autosuffisance alimentaire du pays, protéger durablement l’environnement, tout en permettant aux paysans d’en vivre dignement. De telles ambitions doivent créer les conditions d’une économie rurale dynamique, attractive qui contribue à lutter contre l’exode rural et l’émigration.
QUELQUES RÉALISATIONS :
- Appui à l’aménagement de bas-fonds
- Renforcement des organisations paysannes de Basse Guinée (SABG)
- Développement de la filière Maraîchère en Basse et Haute Guinée (DEFMA)
- Appui au Développement Agricole dans la zone de Kindia– Mamou (DAKMA)
- Renforcement de la Coopérative de Kolabouyi
- Consolidation d’une filière de foyers améliorés (COFIFAM)
- Accompagnement à la création de Maisons Familiales Rurales
LES OBJECTIFS DES PROJETS :
- Renforcer les capacités des organisations paysannes pour leur assurer pérennité et autonomie
- Promouvoir des techniques de production agroécologiques performantes pour des produits de qualité
- Renforcer les compétences économiques et de gestion des agriculteurs
- Appuyer l’émergence de filières économiques.
NOS PARTENAIRES
Pour réaliser ses actions et accompagner la pérennité des projets, Guinée 44 renforce les compétences des acteurs économiques et sociaux locaux du monde paysan guinéen avec lesquels elle conduit les projets : organisations paysannes, ONG d’appui au développement rural et agricole, organismes de recherche, etc.
L’ENGAGEMENT DE GUINÉE 44 : AGIR CONCRÈTEMENT AU PLUS PRÈS DES TERRITOIRES ET DES ACTEURS LOCAUX TOUT EN CONTRIBUANT À DES DYNAMIQUES DE CHANGEMENT AU NIVEAU NATIONAL.
« L’agriculture familiale englobe toutes les activités agricoles reposant sur la famille, en relation avec de nombreux aspects du développement rural. L’agriculture familiale permet d’organiser la production agricole, qui, sous la gestion d’une famille, repose principalement sur de la main-d’oeuvre familiale, aussi bien les hommes que les femmes. »