Elles sont enfin là, les infrastructures !

Elles sont enfin là, les infrastructures sanitaires (points d’eau, latrines, urinoirs et dispositifs de lavage des mains) flambant neuves du projet EduKindia. Les aménagements ont été faits en « chantier école » par la Fédération préfectorale des artisans de Kindia. Revenons d’abord sur ce qu’est un « chantier école »…

Un chantier école est un procédé de formation lié à la pratique, proposé par la Fédération Préfectorale des Artisans de Kindia (FPAKI) qui est une organisation faitière regroupant des Organisations d’Auto Promotion (OAP) dans les différents corps de métier de l’artisanat.

Une dynamique soutenue par Coopération Atlantique Guinée 44, dans le cadre d’un partenariat qui, depuis ses projets précédents (notamment dans le cadre du projet Facilité Eau, clôturé en octobre 2011, et 3 Rivières clôturé en décembre 2012), avait montré ses preuves.

Ainsi un des objectifs dans la réalisation des travaux du projet EduKindia est de renforcer les compétences des artisans locaux par la formation théorique et pratique de 35 apprentis issus d’OAP et 35 élèves du Centre de Formation Professionnelle à la technique de construction en génie civil, plomberie… à l’exception des réalisations dépassant leurs compétences (c’est le cas du complexe scolaire Général Lansana Conté) ou il a été question de faire appel a une entreprise compétente en la matière.

De manière générale, on retrouvera dans les 6 écoles un schéma type d’infrastructures en eau, hygiène et assainissement, composé comme suit :

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Exemple de photo : Ecole Primaire Cacia 1

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Pour la gestion de ces infrastructures, plusieurs acteurs, aux compétences et aux responsabilités différentes, vont jouer leurs rôles. Deux types de gestion vont influencer la bonne marche de ces infrastructures :

– La gestion dite macro, qui se place en dehors de l’école et qui joue le rôle de coordination, supervision et qui intervient dans la maîtrise d’ouvrage (Direction Préfectorale de l’Education, Délégation Spéciale de l’Enseignement Elémentaire et Agence Communale de l’Eau et de l’Assainissement)

– La gestion dite micro, celle qui met en place une gestion concrète de terrain et qui trouve sa place au sein même de l’établissement scolaire (Comité de Développement de l’Ecole et groupes existants déjà dans les écoles tels que les clubs de salubrité, gouvernements d’enfants…)

A noter que certaines difficultés ont été rencontrées, notamment au complexe scolaire Général Lansana Conté, où le forage a été négatif, mais une nouvelle option est en cours de réflexion pour faire une adduction d’eau.

C’est un ouf de soulagement pour les 8 766 élèves scolarisés et les 218 enseignants dans les quartiers situés dans la zone de la confluence des trois rivières.

La rentrée sera belle !